Forts dans la tempête
Témoignage de Christian BLANC, président du CNEF, le 5 juin 2020.
« Forts dans la tempête » : ce titre résume ce que j'ai vécu ces dernières semaines, ayant été gravement touché par le Covid-19. Mais avant d’en dire un peu plus, j’aimerais exprimer une profonde reconnaissance vis-à-vis de Dieu en premier lieu et ensuite vis-à-vis de mes frères et sœurs.
Vis-à-vis de Dieu, pour la simple raison qu’humainement je ne devrais plus être des vôtres à cette heure. Les médecins qui m’ont accompagné m’ont dit « vous revenez de loin ». Plusieurs frères m’ont confié que je leur avais fait peur ! Je dois avouer que leur peur était tout à fait justifiée. Chaque jour est désormais pour moi un cadeau de vie, un cadeau de la grâce de Dieu.
Merci au personnel médical dont j’ai admiré le dévouement. La gentillesse remarquable dont il faisait preuve avait l’effet d’un baume apaisant pour mon âme.
Merci aussi à tous ceux qui ont prié, voire supplié le Seigneur pour moi. Je sais qu’on a prié parmi les évangéliques, les protestants, et chez certains catholiques. On a prié pour moi en France métropolitaine, en Outre Mer, en Roumanie…
"Forts dans la tempête"
J’ai contracté le coronavirus au cours d’un de mes voyages à Paris en février et début mars. Il m’est impossible d’identifier l’endroit et les personnes. Probablement, ce fut dans les transports en commun. Dans les jours qui ont suivi notre bureau du mois de mars, alors que j’étais à la maison, je me suis mis à tousser un peu et à ressentir la fièvre. Je suis resté confiné espérant que cette petite grippe allait passer. Mais la situation s’est aggravée au point que je me suis retrouvé en détresse respiratoire qui a nécessité une hospitalisation. Sur insistance du médecin de famille on m’a conduit en réanimation puis plongé dans un coma artificiel afin de procéder à une intubation pour nettoyer mes poumons atteint d’une pneumopathie sévère.
C’est à la sortie du coma que j’ai pris conscience des dégâts, mais je n’ai jamais eu peur. Je m’en suis remis au Père céleste. Je me suis retrouvé dans cette parole de Jésus (toute proportion gardée) lorsqu’il avertit ses disciples en leur annonçant qu’ils allaient être dispersés chacun de leur côté, abandonnant leur Maître. Il a ajouté : « Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi ». Cette certitude ne m’a jamais laissé. Je savais que la présence de Dieu illuminait la souffrance que je traversais.
Allongé pendant les longues heures du jour et de la nuit, confiné dans une chambre et dépendant totalement du personnel médical, j’ai touché du doigt notre vulnérabilité et la fragilité humaine. Adieu les présomptions, les slogans, les fioritures de la communication, les déclarations démonstratives voire audacieuses, je n’avais qu’une solution, abandonner mon sort à la souveraineté bienveillante du Seigneur et attendre… attendre en silence qu’il veuille bien me secourir.
Ces versets que j’avais si souvent cités pour encourager mes frères et mes sœurs, sur lesquels j’avais si souvent prêché, me revenaient à l’esprit et s’imposaient à mes réflexions : « Votre seule force, c’est de rester tranquille et de mettre votre confiance en moi » (Esaïe30.15). Je me rappelais aussi l’exemple courageux et confiant de Paul lors de son voyage vers Rome en pleine tempête, à la fin des Actes des Apôtres…
Les textes que j’ai médités longuement sont les versets du livre des Lamentations de Jérémie qui au milieu même de la détresse extrême à cause de la chute de Jérusalem, retrouve le courage et l’espoir on se rappelant les compassions toujours présentes, la bonté infinie et généreuse et la fidélité infaillible de Dieu. Je connaissais ces versets par cœur, je les avais cités des centaines de fois mais en l’occurrence, sur mon lit d’hôpital, ces mots s’incarnaient dans ma vie. C’était comme si je touchais du doigt la compassion, la bonté et la fidélité divines. Ce n’était plus des points de doctrines, des réalités intellectuelles et spirituelles, mais c’était des vérités qui prenaient corps en moi. Dieu, mon Père était là avec moi en réanimation comme il était avec Joseph en prison, j’étais convaincu que je pouvais compter sur son amour et sa souveraineté.
Cette confiance dans le Père céleste m’a permis de rester tranquille au milieu de la tempête et d’attendre calmement les jours meilleurs.
J’ai pris davantage conscience qu’en pareilles circonstances, lorsque tout s’évanouit autour de nous, il ne nous reste que l’essentiel, c’est-à-dire Dieu, sa présence promise, et les promesses de sa Parole.
Je me suis dit que la formation biblique solide, la connaissance approfondie de la vérité étaient les fondements que tout chrétien devait acquérir pour traverser les tempêtes de la vie. Jésus a lui-même signalé dans la parabole des deux maisons que les crises révèlent une chose : la qualité des fondations. Il me paraît important que les prédicateurs soient plus que des animateurs mais des hérauts et des enseignants de la vérité pour équiper l’Église de Christ de la fin des temps appelée à traverser de nombreuses catastrophes.
Le monde passera, mais la parole de Dieu demeure. Cette Parole est une force extraordinaire quand nous n’avons plus la présence des frères et des sœurs, que nous n’entendons plus les chants et les prières, et que la communauté n’est qu’un souvenir. C’est un roc sur lequel s’appuie l’espérance chrétienne.
Ce qui a aussi fait ma force, c’était l’assurance que des centaines de frères et sœurs me citaient dans leurs prières et leurs supplications. Non seulement le Père était avec moi, mais l’Église l’était aussi. Ainsi comme écrivait Paul, les trois choses qui demeurent, la foi, l’amour et l’espérance ont été mon soutien moral et la nourriture de mon esprit :
➡ La foi dans les promesses et la fidélité infaillible de Dieu,
➡ L’amour généreux (de Dieu et des frères et sœurs),
➡ L’espérance de son secours qui ne fait pas défaut dans la détresse et de sa gloire promise
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