L’impatience maîtrisée, par Christian BLANC
“Je comprends l’impatience des ministres du culte, de toutes les confessions… J’entends le désarroi des croyants privés de rassemblements et de célébrations (1)”. C’est en ces termes que l’hôte de Matignon a fait savoir devant le Sénat qu’il avait entendu les demandes de reprise des cérémonies cultuelles.
Plusieurs arguments plaident en faveur de l’impatience :
Un certain nombre de familles aspirent au “déconfinement” à cause d’un enfermement de plusieurs semaines, d’une vie familiale tendue voire dramatique, d’une pression quotidienne difficile à évacuer.
Les chrétiens éprouvent le besoin de se rassembler physiquement pour célébrer et prier ensemble : “Il est bon pour des frères de demeurer ensemble… C’est là que Dieu envoie sa bénédiction (2)”. Si les Églises locales ont fait preuve de créativité et d’imagination en exploitant les ressources des nouvelles technologies, force est de constater que la communion fraternelle ne peut se suffire du numérique.
Nous ne perdons pas de vue que la nature même de l’Église de Christ est missionnaire, un peuple “envoyé dans le monde (3)”. La lumière qui nous habite n’a pas vocation à rester cachée sous un seau, comme le sel n’est pas fait pour être stocké dans un bocal (4).
Mais si les pasteurs, les croyants et leur famille ont hâte de reprendre leurs programmes, les Églises locales ne peuvent s’affranchir des contraintes liées à l’état d'urgence sanitaire voté par les autorités de notre pays.
Dans cette période de danger pandémique, la protection des frères et sœurs, et surtout des plus vulnérables, est devenue une priorité fraternelle. Aimer son prochain, ce n’est pas seulement partager une embrassade, c’est aussi avoir le souci de sa santé physique, morale et matérielle. Nous sommes persuadés que la maturité spirituelle des Églises conduira celles-ci à faire le choix d’un comportement exemplaire, comme nous y invitent les apôtres dans leurs lettres, pour faire “taire ceux qui critiquent la bonne conduite des chrétiens et qu’ils soient couverts de honte (5)”.
Aimer son prochain, c’est aussi se laisser interpeller par les besoins des plus démunis dans notre société, “se souvenir des pauvres (6)”. Notez bien que les activités sociales liées aux Églises sont restées autorisées, voire encouragées par les autorités. En cette période particulièrement, notre foi en actes sera un témoignage à Celui que nous servons. Les précautions à prendre sont identiques et elles sont traitées dans l’ouvrage.
Je vous encourage à prendre les recommandations suivantes au sérieux et à appliquer avec diligence toutes les mesures préconisées par le CNEF dans ce Guide pratique.
“Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d’un amour que rien ne peut corrompre. (7)”
Christian BLANC, Président du CNEF
- Discours du Premier ministre devant le Sénat, le 4 mai 2020.
- Ps 133
- Jn 17.18 et 20.21
- Mt 5.13-16
- 1 P 3.16
- Ga 2.10
- Ep 6.24, version Segond 21
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